Près de 720 000 personnes sont en maison de retraite. Et en Ephad, la vie n’est pas toujours rose. Alors quand l’Etat prend une décision inique, la coupe est pleine. En effet, le gouvernement avait promis que la hausse de la CSG serait compensée pour les retraités par une baisse de la taxe d’habitation. Mais les pensionnaires des maisons de retraite ne paient pas de taxe d’habitation car leurs chambres ne sont pas considérées comme des logements privés. Donc les 700 000 résidents vont voir leur CSG augmenter de 1,7% sans aucune contrepartie. Déjà que le coût des maisons de retraite est insupportable pour beaucoup, pourquoi encore s’acharner sur ces personnes dépendantes ? C’est tout bonnement scandaleux !
Les établissements ne respecteraient pas les règles édictées par le Code de la consommation, alerte la répression des fraudes. Et dans 40% des cas, les fraudes concerneraient des tromperies sur les prestations proposées ou les prix pratiqués.
Un sondage paru aujourd’hui fait peur : seulement 39% des personnes âgées sont capables de payer leur maison de retraite et 25% sont obligées de vendre leur patrimoine ! La France compte 16,5 millions de retraités et la pension moyenne est de 1288€. Or le coût moyen d’une place en maison de retraite se monte à 1857€ chaque mois !
La mère de Madame F. est dans un EHPAD (Etablissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes) depuis moins de 5 mois. Déjà, elle est amaigrie, affaiblie. Entrée fortement dépendante, ses difficultés d’expression et de compréhension empirent. Depuis peu, elle est devenue incontinente. Elle est victime, comme des milliers de personnes dépendantes (personnes âgées, handicapés, malades mentaux...) de « maltraitance passive » – ou maltraitance ordinaire.
Certains Ehpad multiplient les économies sordides pour augmenter leur rentabilité, rognant sur tous les postes de dépenses, repas compris. Dans cet extrait de "Pièces à conviction", un cuisinier a accepté de témoigner.
D'après un rapport cinglant de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), une maison de retraite sur deux arnaquerait ses clients en mentant sur les prix et les activités proposés.