14 Août 2022
Lithium : un métal toxique
lithium
Le lithium « est un métal toxique avec aucune fonction connue dans le corps …. elle interfère avec la transmission nerveuse, en général, ce qui ralentit les réponses au cerveau. » « Conformément à ses effets toxiques sur le système nerveux, le lithium provoque un tremblement de 30-50 pour cent des patients. Tremblements peuvent être un signe d’avertissement de toxicité grave imminente du cerveau, en particulier si elle se produit avec d’autres signaux de danger, comme la mémoire dysfonctionnement, concentration réduite, ralentissement de la pensée, confusion, désorientation, difficulté à marcher, troubles de l’élocution, une vision floue, des bourdonnements dans les oreilles, des nausées, des vomissements et des maux de tête. Douleurs musculaires et des tics, faiblesse, léthargie et la soif sont d’autres signes communs de toxicité du lithium. Dans les derniers stades de la toxicité du lithium, le patient peut devenir délirant et succomber convulsions et un coma études EEG indiquent un ralentissement anormal des ondes cérébrales dans une partie importante de patients régulièrement traités par lithium;.. l’état s’aggrave avec une toxicité « (Pour une information complète voir le texte médical du Dr Breggin Brain désactivation traitements en psychiatrie Second Edition .)
Lithium
Témoignage
Akathisie et lithium
Akathisie induite par le lithium
Akathisie déclenchée par le lithium
Ne pas toucher aux antidépresseurs (qui induisent l'akathisie), en cas d'akathisie !
Lithium et autres régulateurs d’humeur
Lithum et autres régulateurs d’humeur
Sevrage
Les réactions de sevrage du lithium
Les réactions de sevrage du lithium et des anticonvulsivants
Le sevrage du lithium soulève l'épineuse question de confondre les difficultés de sevrage avec la rechute. En fait, les réactions de sevrage au lithium imitent les mêmes symptômes maniaques qui ont mené au traitement au lithium. Les médecins prescrivent le lithium
essentiellement pour traiter les manies; souvent, les problèmes de manies suivent le sevrage de lithium. Comment le médecin ou le patient peut-il savoir s'il s'agit de sevrage ou d'un retour au problème psychiatrique original?
Certains médecins refusent de voir un syndrome spécifique de sevrage du lithium. D'autres suggèrent qu'un syndrome de sevrage véritable du lithium ne peut pas seulement ressembler à de la manie mais que les « tremblements, les étourdissements et quelques fois les crises épileptiques » devraient aussi être observés. Nous croyons toutefois que ces
opinions-ci ne sont que d’autres occasions où les médecins ont, sans plus penser, attribué des réactions de perturbations après un sevrage de la drogue à la «maladie sous-jacente» du patient plutôt qu’au traitement pharmacologique comme tel.
Le retour rapide de la phase maniaque peut se produire même parmi les patients qui ont pris du lithium pendant des années, sont apparemment «bien stabilisés» et sont sevrés depuis seulement quatre ou cinq jours. Dans une étude, on a substitué la dose de 21 patients précédemment en phase maniaque par des placebos. Ils avaient pris du lithium de façon
continue en moyenne pendant environ quatre ans. Les auteurs écrivent: « En 14 jours de placebos, 11 patients ont rechuté dans un état grave de psychose avec syndromes paranoïde, maniaque et dépressif…La plupart des autres patients qui n'avaient pas rechuté rapportèrent de l'anxiété, de la nervosité, de l'irritabilité et un éveil accru et des troubles du
sommeil.»
Une recension des écrits a systématiquement examiné quatorze études publiées de sevrage du lithium impliquant 257 patients «maniaco-dépressifs» avec en moyenne 30 mois de traitement stable de lithium. Des nouveaux épisodes maniaques, plus de 50 % se sont produits dans les trois mois de sevrage. On a aussi observé une augmentation dramatique par 28 du risque de nouveaux épisodes maniaques pour les patients récemment sevrés du lithium. Une autre recension d'études, publiées ou inédites, sur le sevrage du lithium arrivèrent à des conclusions semblables. Ces preuves amenèrent un médecin à déclarer candidement: « De francs symptômes maniaques sont les caractéristiques qui définissent les effets significatifs du sevrage et apparaissent être comparables dans leur gravité à ceux qui se manifestent généralement dans les maladies de manies et requièrent généralement une hospitalisation.»
Une augmentation de l'énergie et de l'éveil, une réaction émotionnelle accrue, une concentration plus vive et une baisse de la soif sont souvent rapportées même chez les patients qui n'éprouvent pas de manie pendant leur sevrage.
Un éditorial du British Journal of Psychiatry soutient ouvertement que lorsque des patients prennent du lithium pendant moins de deux ans, il est très fréquent qu'ils traversent des
épisodes maniaques peu de temps après le sevrage. L'auteur, un psychiatre, croit qu'il s'agit de véritables effets de sevrage et recommande d'informer les patients du danger avant qu’ils
décident de se soumettre à un traitement au lithium. Néanmoins, le même psychiatre maintient que de prendre du lithium pendant plus de dix ans ne comporte pas ce risque de sevrage. Cette conclusion contredit l'expérience clinique bien acceptée qui indique que plus longtemps la drogue est prise, plus grand est le risque de réactions de sevrage.
Les psychiatres ont commencé tardivement à réaliser que la récurrence rapide de manies après le sevrage de lithium est un véritable effet de sevrage. Toutefois, il n'y a aucun doute que plusieurs médecins continuent d'attribuer la manie provoquée par le sevrage à la « maladie chronique » de leurs patients. Ces médecins persistent ensuite à exposer leurs patients au lithium malgré ses effets néfastes à long terme.
LeTegretol (carbamazépine) est un anticonvulsant largement utilisé pour traiter plusieurs problèmes, y compris la manie. Au moment du sevrage, le Tegretol peut provoquer des explosions de colère - dont la paranoïa, l'hostilité et l'agitation - chez les personnes qui étaient déjà perturbées. Ces réactions de sevrage peuvent aussi se produire chez des
individus qui sont stables mentalement, comme dans un cas documenté impliquant un patient traité pour un trouble physique. D'autres anticonvulsants ou anti-épileptiques, comme le Depakene (acide valproïque), le Depakote (divalproex sodium), et le Dilantin
(phenytoin), sont aussi largement prescrits en psychiatrie. Le risque de crises doit être considéré lors d'un sevrage de n'importe quel anticonvulsant, qu'il y ait présence ou non de convulsions précédemment. D'autres symptômes communs de sevrage d'anticonvulsants peuvent aussi inclure l'anxiété, les contractions musculaires, les tremblements, la faiblesse, la nausée et les vomissements.
Bipolaire : "le médicament ne sert à rien"
David Healy sous l'emprise du médicament
07-09-2006
Le marketing de la santé mentale : La psychiatrie sous l’emprise des labos, par David Healy Source : New Scientist – repris et traduit par Courrier international – n° 820 – 20 juil. 2006 L’industrie pharmaceutique
invente-t-elle ou redéfinit-elle des maladies dans le but de vendre toujours plus de médicaments ? Le psychiatre David Healy en est convaincu, comme de plus en plus de ses collègues médecins et chercheurs. Les premières images du spot télévisé montrent une femme débordant de vie qui fait la fête et danse toute la nuit. « Votre médecin ne vous voit jamais comme cela », dit la voix off. Sur le plan suivant, la même femme apparaît, le corps tassé et le visage triste : « Il vous voit comme cela. » Tout de suite après on la voit en train de faire ses courses, pleine de vitalité. « Voilà pourquoi tant de personnes qui souffrent de troubles bipolaires suivent un traitement contre la dépression et ne vont pas mieux : la dépression n’est que la moitié de l’histoire. » La femme revient à nouveau, l’air abattu, des factures à la main. Puis un autre plan la montre en train de repeindre son appartement avec beaucoup d’énergie. « La femme dynamique, capable de faire la fête toute la nuit, qui parle vite et réagit au quart de tour ne va probablement jamais chez le médecin », reprend la voix off. Cette publicité a été diffusée à la télévision américaine en 2002. Les téléspectateurs étaient encouragés à se rendre à l’adresse Internet , qui conduit sur le site Bipolar Help Center. En regardant au bas de la page d’accueil, on apprend qu’il appartient au groupe pharmaceutique Eli Lilly. On y trouve un « questionnaire sur les troubles de l’humeur ». La publicité à la télévision montrait la femme en train de remplir ce questionnaire, et les téléspectateurs étaient encouragés à en faire autant. « Faites ce test et apportez-le à votre médecin, il peut changer votre vie. Un diagnostic correct est le premier pas à faire pour traiter les troubles bipolaires. Aidez votre médecin à vous aider. » On peut voir cette publicité comme un véritable effort pour informer les personnes qui ne savent pas qu’elles souffrent d’une des maladies psychiatriques les plus graves et les plus invalidantes qui soient : la psychose maniaco-dépressive, répertoriée parmi les troubles bipolaires. Ceux qui en sont atteints connaissent une alternance de phases de Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38 dépression profonde et d’épisodes d’exaltation ou d’euphorie [dits maniaques] tout aussi extrêmes, qui peuvent détruire leur vie. On peut aussi voir ce spot comme un exemple de disease mongering : le fait d’inventer une nouvelle maladie pour développer un nouveau marché et vendre des médicaments. Elle pousse les gens à considérer toute fluctuation de l’humeur comme le symptôme d’une maladie qui nécessite un traitement. Aucun médicament n’est mentionné sur le site web, mais on y insiste sur l’importance d’un traitement médicamenteux de longue durée. Au moment de la diffusion du spot, l’olanzapine (Zyprexa), du laboratoire Eli Lilly, venait juste d’être autorisée par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence de sécurité sanitaire américaine, pour traiter les épisodes maniaques, et des essais étaient en cours afin de l’instaurer comme « régulateur de l’humeur » ou « thymorégulateur », un terme que personne ou presque n’avait jamais entendu avant 1995. [L'humeur, en psychiatrie, possède un sens très fort, défini de manière négative : les troubles de l'humeur désignent toutes les formes de dépression ou de manie. Le mot est synonyme de thymie, du grec thumos, le siège des passions.] Cette autorisation faisait suite à une campagne de sensibilisation lancée par l’industrie pharmaceutique sur le thème de la nécessité de « réguler l’humeur ». Elle avait débuté justement en 1995, l’année où la FDA a autorisé les laboratoires Abbott à utiliser un antiépileptique, le valproate de sodium (Dépakine), pour traiter les épisodes maniaques. Aux Etats-Unis, le feu vert de la FDA permet aux laboratoires de faire de la publicité pour les usages qu’elle a autorisés. Dans ses publicités destinées aux médecins, Abbott s’est donc mis à décrire le valproate de sodium comme un « thymorégulateur », ce qui a sans doute incité beaucoup de praticiens à penser que le médicament pouvait non seulement traiter les épisodes maniaques, mais aussi les autres troubles de l’humeur. Six ans plus tard, en 2001, le qualificatif « thymorégulateur » s’appliquait désormais aussi à des antipsychotiques. Pourtant, ces médicaments sont avant tout indiqués pour le traitement de la schizophrénie. Et les articles des revues scientifiques disent clairement qu’il n’y a pas de consensus parmi les psychiatres sur ce qu’est exactement un « thymorégulateur ». On assista à peu près au même moment à un autre glissement. Car, si on peut accepter le recours aux antipsychotiques pour traiter les épisodes maniaques, c’est-à-dire sur le court terme, il n’existe pas le moindre consensus sur le bien-fondé de leur utilisation comme traitement de longue durée des troubles bipolaires. Pourtant, depuis 2000, les laboratoires Eli Lilly, Janssen et AstraZeneca se sont rués sur ce nouveau terrain et ont entamé des démarches afin de faire agréer leurs antipsychotiques non seulement pour les épisodes maniaques, mais aussi comme « régulateurs de l’humeur » de longue durée. Résultat : les personnes souffrant de troubles bipolaires se voient aujourd’hui systématiquement prescrire un cocktail de médicaments qui coûtent très cher et qu’ils doivent prendre de façon permanente. Les laboratoires, souvent avec le soutien enthousiaste des psychiatres, ont réussi à ancrer profondément dans les esprits l’idée que ces troubles requièrent un traitement préventif pendant toute la vie, et pas seulement lors de la survenue des épisodes maniaques ou dépressifs. On peut ainsi lire sur le site Bipolar Help Center d’Eli Lilly qu’il est « capital de suivre un traitement de longue durée. Sans les médicaments, les symptômes réapparaîtront et la maladie s’aggravera. » Les informations fournies par Janssen, qui commercialise la rispéridone sous le nom de Risperdal, vont dans le même sens : « Les médicaments ont une importance cruciale dans le traitement des troubles bipolaires. Les études réalisées ces vingt dernières années montrent de façon incontestable que les personnes qui prennent les médicaments appropriés se portent mieux sur le long terme que celles qui n’en prennent aucun. » Il existe cependant beaucoup moins de preuves qu’on ne le pense pour appuyer ces affirmations. Et les rares qui sont disponibles ne portent que sur la forme la plus grave de la maladie. [Les troubles bipolaires sont classés en deux catégories : les types I et II, du plus grave au plus léger, et des formes limites appelées troubles cyclothymiques.] Les données manquent à peu près complètement sur le type II ou la cyclothymie étant donné que les essais cliniques ont surtout été effectués sur des personnes souffrant de troubles bipolaires de type I. Or ces derniers ne correspondent qu’à un dixième des cas. En fait, à l’exception peut-être du lithium [le traitement de référence pour cette maladie, découvert il y a plusieurs dizaines d'années] pour les troubles bipolaires de type I, aucun essai randomisé contrôlé ne montre que les sujets atteints de troubles bipolaires qui prennent des médicaments se portent mieux sur le long terme que ceux qui n’en prennent pas. L’olanzapine d’Eli Lilly a été autorisée par la FDA pour le traitement de longue durée des troubles bipolaires en janvier 2004 sur la base d’un essai randomisé contrôlé. Mais cet essai n’a duré qu’un an et les rechutes les plus évidentes sont survenues juste après que les patients eurent cessé de prendre le médicament, ce qui laisse penser qu’ils souffraient en fait de symptômes de sevrage. Même les preuves apportées pour démontrer l’efficacité du lithium sont controversées. Il est vrai que ce manque de preuves est dû aux difficultés qu’il y a à mener des essais durant plus de quelques semaines pour des pathologies aussi complexes que les troubles bipolaires. Mais les preuves d’efficacité ne doivent pas faire oublier leurs dangers. La toxicité potentielle du lithium est bien documentée, et de nombreuses données montrent que le risque de mortalité est plus élevé chez les personnes qui prennent des antipsychotiques de façon régulière sur le long terme. Cette conséquence ainsi que d’autres effets secondaires connus des antipsychotiques ne sont pas visibles dans les essais relativement courts destinés à démontrer l’efficacité d’un traitement en psychiatrie. Les essais sur l’utilisation des antipsychotiques dans les cas de schizophrénie montrent également que le taux de suicide est nettement plus élevé parmi ceux qui prennent le médicament que dans le groupe placebo. Par ailleurs, on peut se demander si les bienfaits censément démontrés lors des essais cliniques se retrouvent véritablement dans l’activité thérapeutique. Il y a un siècle, dans le nord du pays de Galles, les personnes atteintes de troubles bipolaires de type I étaient hospitalisées en moyenne quatre fois par décennie. Aujourd’hui, malgré les énormes progrès médicaux et pharmacologiques, les patients atteints du même mal sont hospitalisés quatre fois plus souvent ! Ce n’est pas ce qui se passe lorsqu’un traitement « marche », mais c’est assez souvent ce qui se passe lorsqu’il a des effets secondaires. Ceux qui « promeuvent » les troubles bipolaires insistent sur le taux effrayant de suicide chez les personnes qui en société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38 souffrent. [On estime que 20 % des malades souffrant de troubles bipolaires de type I ou II décèdent par suicide.] L’enjeu est immense, mais la controverse l’est aussi. [David Healy a récemment mis en évidence que les antidépresseurs, dans certaines conditions, augmentaient le risque de suicide chez les personnes déprimées. Healy a affirmé en 2002 que 25 000 personnes s'étaient suicidées uniquement à cause du Prozac.] Le débat sur le rôle des antidépresseurs dans le suicide a récemment pris un nouveau tour : celui de l’erreur de diagnostic. Les antidépresseurs causeraient des suicides s’ils sont prescrits à tort, dans le cas de troubles de l’humeur. Si le médecin avait vu que le patient était bipolaire, argumente-t-on, il n’aurait pas fait l’erreur de prescrire un antidépresseur. [On considère que le trouble bipolaire est sous-diagnostiqué : jusqu'à 40 % des dépressifs pourraient être en fait des maniaco-dépressifs et prennent donc un traitement inapproprié.] Du fait de ce risque de suicide, la plupart des psychiatres auraient des scrupules à ne pas prescrire de médicaments à un patient atteint de troubles bipolaires. Pourtant les éléments disponibles montrent que les médicaments ne servent à rien. Jitschak Storosum et ses collègues du Comité néerlandais d’évaluation des médicaments ont analysé les quatre essais randomisés contrôlés en double aveugle sur l’efficacité de « régulateurs de l’humeur » dans la prévention des épisodes maniaco-dépressifs, qui leur ont été soumis entre 1997 et 2003. Ils ont comparé le risque de suicide chez les patients prenant divers médicaments et dans le groupe contrôle. Parmi les 943 sujets qui prenaient un médicament, il y a eu deux suicides et huit tentatives de suicide. Il n’y a eu que deux tentatives et aucun suicide parmi les 418 patients du groupe placebo. Si l’on se fonde sur ces chiffres, les actes suicidaires sont 2,2 fois plus fréquents chez les personnes sous « régulateur de l’humeur » que chez celles sous placebo. Si l’efficacité des « régulateurs de l’humeur » est douteuse et s’ils augmentent le risque de suicide, il faudrait logiquement être très prudent en ce qui concerne la généralisation de leur utilisation. Or on assiste actuellement aux Etats-Unis à une forte hausse des diagnostics de troubles bipolaires chez les enfants. Aujourd’hui, on donne même de l’olanzapine et de la rispéridone à des enfants d’âge préscolaire. Pourtant, ces enfants ne remplissent pas les critères habituels des troubles bipolaires de type I. Les troubles bipolaires chez les enfants ne sont d’ailleurs pas reconnus en dehors des Etats-Unis. Les chercheurs affirmaient encore très récemment que la maladie maniaco-dépressive n’apparaît que très rarement avant l’adolescence. Pourtant, certains spécialistes sont désormais prêts à envisager de détecter les premiers signes de troubles bipolaires dans des comportements hyperactifs de l’embryon dans l’utérus. Rien que chez les adultes, il existe déjà un fort potentiel pour créer une « épidémie » artificielle de troubles bipolaires parce que les diagnostics se fondent sur des jugements subjectifs, et non pas sur des critères objectifs comme une hospitalisation ou un arrêt de travail d’un mois. Avec les enfants, ce risque est encore plus grand parce que le diagnostic se fonde principalement sur les dires des parents et parce que la plupart des pratiques cliniques font très peu de cas du contexte dans lequel les parents élèvent leurs enfants. A une époque où les deux parents ont souvent de longues journées de travail et où les services de garde d’enfants rejettent les enfants « difficiles », les médicaments peuvent être le moyen le plus simple de faire face à un problème de comportement. Certaines études menées dans ce domaine aggravent encore la situation. Des établissements réputés pour leur sérieux, comme le Massachusetts General Hospital à Boston [l'un des hôpitaux les plus prestigieux des Etats-Unis], ont testé l’olanzapine et la rispéridone sur des enfants âgés en moyenne de 4 ans. L’hôpital avait recruté les participants en diffusant à la télévision des publicités disant que les comportements agressifs et difficiles chez les enfants de 4 ans pouvaient être dus à des troubles bipolaires. Quel que soit le jugement que l’on peut porter sur la qualité de ces recherches, cette publicité faisait plus que recruter des enfants ayant réellement des problèmes de comportement : elle laissait entendre que de petits troubles ordinaires doivent être considérés comme une maladie. L’utilisation de « régulateurs de l’humeur » en traitement d’entretien et de longue durée des troubles bipolaires se fonde davantage sur des v¦ux pieux que sur une base théorique ou empirique solide. De fortes preuves démontrent que ces médicaments mettent en danger la santé et la vie des adultes qui les prennent : alors, qui sait ce qui attend les jeunes enfants auxquels on administre de plus en plus ces substances complexes ? La seule chose qui soit assurée, c’est la santé financière des laboratoires pharmaceutiques qui produisent ces médicaments.
David Healy
New Scientist
L’auteur
Professeur à la faculté de médecine de l’université de Cardiff, au pays de Galles, David Healy, 51 ans, est unspécialiste très controversé des antidépresseurs. Ce psychiatre irlandais a affirmé que certains d’entre eux généraient une forte addiction. Et, surtout, il a montré qu’ils pouvaient encourager les suicides dans certaines conditions – ce que les laboratoires viennent de reconnaître après plusieurs années de déni (voir CI n° 506, du 13 juillet 2000). Il a témoigné en ce sens comme expert dans plusieurs procès qui ont opposé des familles à l’industrie pharmaceutique. Il est l’auteur de treize livres, dont Le Temps des antidépresseurs (éd. Les Empêcheurs de penser en rond, 2002).
« Disease Mongering »
« On peut gagner beaucoup d’argent en persuadant des gens bien portants qu’ils sont malades. C’est pourquoi leslaboratoires pharmaceutiques promeuvent des maladies et en font la publicité auprès des médecins et des consommateurs », pouvait-on lire en 2002 dans le British Medical Journal, l’une des références mondiales de la presse médicale. La revue se penchait sur le phénomène du disease mongering, le fait d’inventer une maladie pour développer un nouveau marché et vendre des médicaments, et dénonçait « l’alliance de l’industrie, des médecins, de Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie
Propulsé par Joomla! Généré: 26 June, 2010, 00:38
groupes de patients et des médias pour présenter des maux communs comme des problèmes graves, des problèmes personnels comme des questions médicales, des risques comme des maladies… ».
courrier international 2006 | ISSN de la publication électronique : 1768-3076
Source NewScientist
Société pour l’Action et la Recherche en Psychiatrie
« Si vous restez sur le lithium pour votre vie, comme votre médecin vous le dit, vous avez un risque très élevé de graves troubles mentaux » prof peter Breggin
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Le lithium tue (après la 25 ème minute) : »il est si toxique, que quand il a été utilisé, sous forme de sel, dans les shakers, il a tué des gens »
Devez vous aller voir un psychiatre pour le sevrage ? : la réponse du professeur Breggin
– Les antidépresseurs tricycliques et hétérocycliques
– Le Prozac et les antidépresseurs IMAO
– Le lithium
– La carbamazépine
– L’acide valproïque
– Les benzodiazépines
– Les antihistaminiques
– Les barbituriques
– Les carbamates
– Les bêta-bloquants
– Le buspirone
http://www.agidd.org/?publications=guide-critique-des-medicaments-de-lame
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