définition OMS
Entre 2007 et 2010, l'Ouest audois a servi de terrain d'expérimentation à une enquête sanitaire et sociale dont les résultats « dérangeants » n'ont pas été rendus publics. Et pour cause ! Ils établissent de façon accablante comment les pensionnaires sont assommés de médicaments....
Impossible d'obtenir une réponse formelle et locale à cette question. Au début de cette année 2 012 une étude, publiée par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), révèle que les recommandations concernant la prescription de médicaments, surtout les benzodiazépines (tranquillisants mineurs), sont régulièrement dépassées. Le professeur Claude Jeandel, gériatre au CHU de Montpellier, souligne que la iatrogénie, c'est-à-dire la prise de médicaments incompatibles entre eux, entraîne 15 à 20 % des hospitalisations des plus de 75 ans ». Confirmant la justesse des résultats dérangeants dans les maisons de retraite de l'Ouest audois entre 2007 et 2010...
40 % des hospitalisations de personnes âgées sont conséquentes de facteurs iatrogéniques. C'est-à-dire de la prise de médicaments incompatibles entre eux par la faute de prescriptions inadaptées. C'est une question de santé qui mériterait la création d'une mission parlementaire. Nous savons que ces faits se produisent lorsqu'il y a conflit entre le diagnostic établi par le médecin coordinateur de la maison de retraite et le médecin traitant du patient.
Il peut s’agir d’excès de neuroleptiques, moyen d’obtenir la paix en maison de repos et parfois à domicile, ou à l’inverse, la privation de médicaments prescrits. La polymédication excessive est parfois une forme de maltraitance.Le plus souvent, ces actes ne sont pas isolés, ils sont associés les uns aux autres et se retrouvent en « cascade », plusieurs types de violence se retrouvant dans une même situation. Fréquemment, ces actes de violence sont répétés à de nombreuses reprises. De plus, les situations d’abus sont régulièrement le fruit d’interactions complexes entre la personne âgée et son entourage et peuvent provoquer la négation progressive de la personnalité de l’aîné.
médicamenteuses, par exemple l’abus de sédatifs ou de neuroleptiques pour calmer les personnes, pour « simplifier » le fonctionnement d’un service, d’un domicile. Manque de soins de base, non-information sur les traitements ou les soins, défaut de soins de rééducation, non prise en compte de la douleur…
Les médicaments anti-Alzheimer vont pouvoir continuer à ruiner la santé des patients : Maintenir le remboursement de ces traitements, donc leur prescription par les médecins, c’est en réalité exposer les patients à des effets secondaires parfois très graves. Ces médicaments peuvent en effet susciter des troubles du rythme cardiaque et rendre nécessaire, par la suite, la pose de pacemaker. Ils peuvent provoquer des chutes, donc des fractures du col du fémur qui se termineront par la pose de prothèse totale de hanche. Tolérer de tels effets secondaires en l’absence de bénéfice constitue une maltraitance envers des patients particulièrement vulnérables.
Une escalade médicamenteuse, à l’insu du patient
Trop de médicaments chez les seniors. 20% des plus de 65 ans prennent en continu au moins 7 médicaments différents, et pour beaucoup bien davantage selon une étude commandée à Openhealth Company par la société Santéclair, et menée pendant trois mois sur près de 155.000 personnes dites "polymédiquées" âgées de 65 ans et plus, via 2.600 officines de ville."La moyenne, c'est 14 médicaments. C'est énorme",
Les chiffres sont inquiétants. Une part importante des seniors de plus de 65 ans prend au moins sept médicaments différents, et beaucoup d'entre eux bien davantage, le double en moyenne, d'après le mensuel 60 Millions de consommateurs, qui alerte sur les dangers de la surconsommation de médicaments. « Une surconsommation qui peut entraîner des chutes et d'autres accidents graves » (hémorragies...), et des hospitalisations, explique le mensuel de l'Institut national de la consommation (INC) dans son édition d'octobre, dont les chiffres s'appuient sur une étude qui a identifié sur 449 000 seniors de plus de 65 ans près de 155 000 personnes « polymédiquées » (7 médicaments au moins, en moyenne ils en consomment quotidiennement 14), via 2 600 pharmacies.
Les personnes âgées de plus 80 ans consomment en moyenne dix médicaments différents alors que rien ne justifie médicalement une telle consommation, selon une étude conduite par l'hôpital parisien Georges-Pompidou, diffusée mardi 17 septembre.
"Au-delà de trois à quatre molécules prises ensemble, on ne sait plus trop leur métabolisme, c'est-à-dire leur façon de réagir. Et, surtout, à partir de cinq médicaments, le risque d'accident médicamenteux augmente considérablement"
Alors que la France reste la championne d’Europe de la consommation de médicaments, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui les résultats exclusifs de son analyse de près de 350 ordonnances de personnes âgées(1). Devant les dangers de la surprescription dont pâtissent les patients, l’association demande que la « déprescription » soit incluse dans les critères de rémunération à la performance des médecins, et que la Haute Autorité de Santé fasse de ce sujet une priorité de travail
Alain Hainaux, pharmacien, interpelle le Pr Guy Vallencien afin qu'on interdise plus de 3 médicaments sur une ordonnance, limite au-delà de laquelle personne ne contrôle les interactions
...Mon beau-père Jacques, mon ami, est mort le 5 mars dernier. Démoli, bousillé par une surmédication. A mes yeux un authentique acte de maltraitance . . . c’est un meurtre. Un meurtre dont personne n’a conscience et dont les soignants se foutent éperdument, comme nous le verrons plus loin. Il ne fera pas partie des officiels 20.000 décès iatrogènes. Un processus sur 4 ans, un protocole légal et officiel, (voire obligatoire !), remboursé . . .
Près d'une femme sur 3 et un homme sur 4, âgés de 65 ans et plus, se font prescrire des médicaments considérés inappropriés pour leur âge, selon une étude canadienne publiée dans la revue Age and Ageing.
La prévalence des MPI était de 35%, les MPI les plus fréquents étaient les benzodiazépines suivis des médicaments à propriétés anticholinergiques. Dans la littérature, les MPI concernent 40% des patients âgés de 65 ans et plus vivant à domicile et 66% des patients âgés de 70 ans et plus hospitalisés dans un service de gériatrie.
Dans une semaine moyenne, les établissements de soins infirmiers aux États-Unis administrent des médicaments antipsychotiques à plus de 179 000 personnes qui n'ont pas de diagnostics pour lesquels les médicaments sont approuvés. Les médicaments sont souvent donnés sans consentement libre et éclairé
La surmédicamentation des personnes âgées est liée à des risques d’interactions médicamenteuses, de non-observance, de chute, d’impact cognitif, d’hospitalisation, et même de mortalité.
benzodiazépines (anxiolytique, somnifères) : usage très répandu au Canada, où 21 % des personnes âgées se seraient vus prescrire au moins une fois une molécule de cette classe en 2009-2010 :
antipsychotiques atypiques (neuroleptiques) : bénéfice limité contre les symptômes neuropsychiatriques de la démence, associés à des effets secondaires sévères, allant jusqu’à une surmortalité en cas d’usage chronique:
statines (anticholestérol): les auteurs évoquent des « inquiétudes quant au bénéfice, puisque les études n’incluent pas de patients âgés », un « manque de clarté des indications », et une « reconnaissance émergente des effets secondaires et du surtraitement des patients à bas risque »:
antidépresseurs tricycliques : effets secondaires tels que confusion, chute, et risque d’altération du sommeil et de l’humeur à l’interruption du traitement
inhibiteurs de la pompe à protons (IPP, brulures d'estomac…)
Le processus a aussi identifié 9 autres classes pour lesquelles des recommandations de déprescription seraient souhaitables :
anticholinergiques de l’incontinence urinaire
antipsychotiques de 1re génération
inhibiteurs de la cholinestérase
opiacés (antidouleurs)
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (antidépresseurs)
biphosphonates (anti-ostéoporotiques)
anticonvulsivants
bêtabloquants (traitement de l'hypertension)
antiplaquettaires
Les personnes âgées sont particulièrement exposées aux effets secondaires des médicaments. Pour prévenir les accidents, il est indispensable de limiter la longueur des ordonnances et d'observer certaines précautions.
Le foie et le rein, les deux organes assurant la dégradation et l'élimination des médicaments, sont moins efficaces avec l'âge. En conséquence, les molécules chimiques restent plus longtemps dans le sang et les tissus avant d'être éliminés, et risquent de s'accumuler au fil des prises. Des doses bien tolérées par des personnes jeunes peuvent entraîner des effets toxiques chez des personnes plus âgées.
Les médicaments se répartissent différemment dans l'organisme des personnes âgées. En effet, la masse musculaire et l'eau contenue dans le corps diminuent avec l'âge, alors que la masse graisseuse augmente. De ce fait, les médicaments, qui se dissolvent dans l'eau (dits hydrosolubles) vont voir leurs concentrations (et donc leurs effets) augmentées dans le sang, tandis que ceux liposolubles vont être stockés dans les tissus graisseux.
Environ 9,6 millions d’Américains âgés subissent des effets secondaires négatifs de leurs médicaments chaque année. Des effets secondaires connus sont traitées comme si elles sont de nouvelles maladies et des médicaments supplémentaires sont prescrits pour traiter les effets secondaires au lieu d’essayer de les prévenir.
Plus de deux millions d’Américains sont envoyés à l’hôpital ou gravement blessés par des effets secondaires de chaque année. En fait, avec plus de 100.000 décès chaque année, les réactions indésirables aux médicaments sont une des principales causes de décès aux États-Unis – et bon nombre de ces cas sont évitables !
Son taux de mortalité lié aux médicaments d’ordonnance est 10 fois plus élevé que dans les pays voisins et un nombre stupéfiant de 20 à 50 fois plus élevé chez les plus de 75 ans.