des milliers de plus de 60 ans sont accrochés sur les tranquillisants qui les ont transformées en zombies
Une escalade médicamenteuse, à l’insu du patient
les maisons de retraite accueillent 42 % de patients atteints d'une maladie de type Alzheimer, les personnes âgées se retrouvent également confrontées au «miroir de la démence»
Le nombre des personnes âgées devenues «polydépendantes» (alcool, médicaments voire produits illicites) ne cesse d'augmenter.
Mediapart a enquêté sur plusieurs établissements, qui donnent à voir un tableau éprouvant de la fin de vie en France.
le contrôleur des prisons a rendu public son rapport annuel[4], en faisant un parallèle entre les prisons et les hôpitaux psychiatriques d'une part, et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de l'autre, qu'il réclame de pouvoir contrôler car "juridiquement cela n'a rien à voir mais, dans le fonctionnement, cela a tout à voir"
« Prescription mille feuilles » (8 lignes en moyenne en EHPAD selon les études) favorisée en EHPAD par la multiplication des prescripteurs (le médecin traitant, et possiblement le médecin hospitalier, le spécialiste, l’urgentiste, parfois le médecin coordonnateur), à quoi s’ajoute l’automédication
Dans 11,70 % des EHPAD, au moins 33 % des patients consomment 10 molécules ou plus, - Dans 12,87 % des EHPAD, au moins 5 % des patients consomment plus de 15 molécules.
Les principales classes thérapeutiques utilisées en EHPAD 29 sont : - Antidépresseurs : 32 % - Anxiolytiques : 27 % - Hypnotiques : 22 % - Neuroleptiques : 15 % - Régulateurs de l’humeur : 3 %
les pensionnaires sont quant à eux sur-médicalisés : rien ne vaut un petit cocktail de neuroleptiques pour assommer des pensionnaires qui se montrent par trop agressifs ou déambulateurs et donc trop chronophages. Déshydratation, dénutrition et escarres sont récurrentes. Les mauvais traitements contre les animaux sont aujourd’hui combattus avec plus d’efficacité.
La contention chimique consiste à l’administration de médicaments dans le but de réduire la libre mobilité de la personne (Dr. Pradines, 2010). Les principales molécules utilisées à ces fins sont des anxiolytiques aux effets myorelaxants et sédatifs (principalement des benzodiazépines) et des neuroleptiques sédatifs (risperidone, tiapride…). La contention chimique présente des risques importants de somnolence, de troubles de la marche avec risques de chutes accrus et d’accidents vasculaires cérébraux (dans le cas des neuroleptiques)
les neuroleptiques, en particulier sédatifs,
les antidépresseurs : surtout les antidépresseurs sédatifs tels que la miansérine.
32 % des plus de 65 ans et près de 40 % des plus de 85 ans se sont vu prescrire des anxiolytiques ou des somnifères, pour des durées souvent supérieures à trois ans
Les trois psychotropes les plus vendus dans le monde rapportent 25 milles dollars brut toutes les minutes. Les profits sont énormes: chaque jour un psychotrope rapporte en moyen de 7,7 millions de dollars. (Ex : Le ZYPREXA rapporte 11,956 millions de dollars par jour).
Les dix psychotropes les plus prescrits rapportent plus de 26,5 milliards par an. Plus de 80 milliards de dollars rapporté par an par les psychotropes.
Principes des addictions psychiatriques
...11. Les médecins qui prescrivent des interventions biopsychiatriques ont en général une estimation irréaliste des risques et des bénéfices du traitement.
Les interventions biopsychiatriques sont fondées sur le principe du “désemparement et
déni iatrogènes” (iatrogenic helplessness and denial, IHAD). Il se réfère au mécanisme qui fait que le patient perd, par la façon dont le traitement est appliqué et par l’effet chimique ou neurologique du traitement, toute capacité d’évaluation de ses réactions, du handicap créé par le traitement, et des assertions du médecin. «Le psychiatre biologique utilise des techniques connues d’autorité et impose des traitements destructeurs du SNC pour obtenir un désarroi et une dépendance accrus du patient.»
La IHAD implique le
déni de la part et du médecin et de la part du patient des dommages créés par le traitement, tout autant que des réels troubles psychologiques et contextuels présents. La IHAD rend compte de la fréquence avec laquelle les traitements par techniques destructrices du cerveau sont utilisés en psychiatrie: électrochocs, psychochirurgie, et médication toxique. Le fait que le traitement détruit des fonctions cérébrales amène la soumission du patient par le biais de la perte de fonctions essentielles telles que la vitalité, la volonté et le raisonnement. Le déni vise non seulement la destruction des fonctions essentielles chez le patient, mais aussi le fait que ses problèmes psychologiques continuent. Ce déni est assorti de confabulation [procédé commun à toutes les addictions avec produit. [Le
déni est un procédé de défense archaïque (stade oral-anal)]].
« les effets des drogues légales sont généralement supérieurs à ceux des drogues illégales et génèrent donc des effets plus dévastateurs et débilitant »
il était oppose’ à son placement en maison de retraite, où on lui faisait prendre des médicaments qui altèrent ses capacités physiques et mentales, et où elle n’est pas bien soignée
Un rapport remis jeudi 12 décembre à la ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay, relève que les ordonnances en maisons de retraite comptent huit médicaments en moyenne.
Cette pratique d’écrasement était conduite pour 221 patients sur un total de 683 inclus dans l’étude. Et dans près de la moitié des cas (41, 5 %), les médicaments présentaient une forme galénique (la présentation du médicament) qui, en principe, interdisait tout écrasement.
Les erreurs de préparation de piluliers conduisent à l'hôpital 10 % à 20 % des résidents d'établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes
Certains médicaments contiennent des substances opiacées qui, prises en surdose, peuvent procurer les mêmes effets que l'héroïne.
La cour d'assises de Savoie a condamné à 25 ans de réclusion criminelle l'aide-soignante reconnue coupable d'avoir administré des cocktails de médicaments psychotropes à 13 personnes âgées
Les antidépresseurs, inducteurs de suicides, d’addictions relativement rapides, restent abondamment prescrits et remboursés malgré leur échec thérapeutique quasi constant.
« ce que les usagers ne savent pas, c’est que l’abus de médicaments sur ordonnance peut être plus dangereux que l’abus de drogues fabriquées illicitement. Du fait de leur très grande puissance, certains stupéfiants de synthèse, disponibles sous forme de médicaments délivrés sur ordonnance, présentent même un risque de surdose plus élevé que l’abus de drogues illicites”